La loi a été votée à l’unanimité ! Les sujets consensuels sont suffisamment rares dans notre pays pour que nous prenions le temps de nous en réjouir : le députés ont donné leur feu vert, le 28 novembre, pour l’expérimentation sur cinq ans des maisons de naissance.
Le projet est en gestation en France depuis quinze ans alors que les maisons de naissance existent déjà dans de nombreux pays : Etats-Unis, Autsralie, Allemagne, Belgique, Italie… En France deux sites pionniers ont commencé à défricher ce chemin : le Calm (Comme à la Maison,) adossé à la maternité des Bluets à Paris, et la Maison de Naissance de l’hôpital de Pontoise. Les femmes bénéficiaient dans ces lieux d’un suivi personnalisé lors de la grossesse et pour le début du travail, mais étaient ensuite transférées pour la mise au monde vers un plateau technique de l’hôpital.
Les Maisons de naissance ont pour objectif de proposer une troisième voie entre l’accouchement à la maternité et celui à domicile. Le lien humain est privilégié et la technique médicale minimisée : pas de monitoring, pas de péridurale, pas d’accélération des contractions en cours de travail… mais une ou deux sage-femmes qui suivent le couple depuis le début de la grossesse jusqu’au post-partum. La maman et le bébé rentrent à la maison dans les 6 à 12h après la naissance et le suivi se fait ensuite à domicile.
Ce mode d’accouchement serait susceptible d’intéresser 5% des femmes enceintes. Soit 40 000 naissances par an.
Une évolution qui devrait être source d’économie pour la Sécurité sociale puisque le coût d’un accouchement à l’hôpital s’élève aujourd’hui à 3 000 € alors qu’il devrait être de 650 € dans les maisons de naissance.
On attend désormais le décret précisant le cahier des charges. Une dizaine de projets pourraient ensuite voir le jour…
Nathalie Mlekuz