Je transmets, avec son autorisation, le beau récit de Mélissa. Je l’avais déjà accompagnée, avec le yoga prénatal, pour sa première grossesse et en postnatal après la naissance de sa fille, Thelma. Mélissa est revenue pour sa deuxième grossesse, décidée cette fois à accoucher si possible sans péridurale. Elle s’y est préparée avec une très, très grande détermination…
« Ce message pour te dire que lundi dernier à 10:29 notre petit Tobias est né.
Avec le confinement nous avons décidé de rester à Batz sur Mer dans la maison de vacances de mes beaux-parents où nous étions partis pour une semaine de vacances juste avant. Ce confinement a été pour nous une vraie chance, une pause, pleine de douceur et de moments à trois. J’ai continué le yoga, dans le jardin au soleil, avec Thelma souvent (qui me disait si d’aventure j’oubliais ou n’avais pas le temps un jour : « on n’a pas fait le yoga maman ;)!), j’ai préparé mon corps avec de l’homéopathie, des tisanes, j’ai poursuivi mes lectures, renoter des mots, des phrases que tu nous partageais… et j’y suis arrivée !!
Pas de péridurale, un moment magique, et très rapide : à 5:45 j’ai senti une très forte contraction (j’en avais depuis plusieurs nuits et sentais mon corps se préparer mais là je n’ai eu aucun doute ), nous sommes arrivés à la mater à 7h (puisque rupture il fallait y être rapidement) et j’ai été auscultée à 7:30. Je n’étais qu’à 3… J’avais des contractions mais tout à fait gérables, je me suis même fait une petite séance d’étirements, j’ai ouvert la fenêtre et regardé le ciel en pensant à cet univers si grand et en puisant toute la force que je pouvais. Le papa n’était alors pas encore avec moi… mesure due au covid…
Laisse ton corps s’ouvrir…
La maternité était celle de Saint-Nazaire où par chance en décembre dernier une salle Nature a été ouverte sous l’impulsion d’un groupe de sages-femmes. Dans cette salle baignoire, liane, balle, et surtout la possibilité de bouger !
A vrai dire je n’ai pas vraiment profité de tout le matériel car à partir de 9:00 tout s’est clairement accéléré. Le papa a pu monter, et c’est lorsque je l’ai vu dans la salle que les contractions ont changé de nature. Comme si nous l’attendions. J’étais en nage mais toujours debout avec mon jogging (un détail qui a son importance car sur la naissance de Thelma c’est cette foutue blouse d’hôpital ouverte derrière qui m’avait fait chavirée dans le médicalisé ), active et lucide. J’ai beaucoup bougé, même un peu dansé (le papa avait fait une playlist « work in progress » et une autre « hello » 🙂 ), j’ai utilisé la balle, j’ai fait des sons graves et profonds en rythme avec la contraction comme pour l’expulser, mais surtout j’ai tout lâché. Je me suis répétée « laisse ton corps s’ouvrir, laisse faire, ne résiste pas ».
Je sentais exactement ce que je devais faire
Vers 10:00 j’ai commencé à avoir très envie de pousser et là c’était une sensation incroyable. C’était comme gravé en moi, comme si je savais exactement quoi faire. Je n’ai pas ce souvenir pour la première fois. J’ai demandé au papa d’aller chercher la sage-femme car je n’arrivais plus à respirer puisque je coupais ma respiration pour pousser… Elle m’a examinée et a été très très surprise. En 2:30 j’étais passée à 10 et elle voyait la tête :)) trois poussées plus tard, qui ont été jouissives pour moi tellement je sentais exactement ce que je devais faire, et tellement c’était une sensation de délivrance, notre petit Tobias était là.
Le papa me murmurait des mots d’amour et me parlait des vagues, du surf, de l’océan, et tout ça m’a permis de me sentir en communion totale avec le plus grand dont tu nous as tant parlé.
Comme je suis heureuse de l’avoir fait, reconnaissante de m’être préparée à tes côtés. Les témoignages que tu m’as permis d’avoir m’ont aussi beaucoup aidée.
Nous aurons l’occasion d’en reparler car j’essayerai de venir te présenter Tobias fin Juin ou en Septembre en fonction de notre date de retour à Paris.
Mille mercis Nathalie, pour avoir contribué à ce moment inoubliable pour notre famille.
Ps: et j’allaite cette fois-ci, et tout se passe bien. Quand le corps et l’esprit sont en harmonie, il semble que tout soit possible 🙂
Mélissa“