Quelles peuvent être les répercussions des métaux lourds sur les femmes enceintes et les bébés ? La réponse à cette question est délicate, ils sont potentiellement cancérigènes et peuvent aussi constituer des perturbateurs endocriniens mais nul ne sait à quelle dose, ils sont susceptibles de devenir néfastes ; seul le long terme nous permettra de le mesurer réellement. Ce qui est pour l’heure certain c’est que ces métaux lourds imprègnent désormais notre quotidien. Une enquête récente de Santé Publique France a ainsi passé au crible urine et cheveux de 4145 femmes enceintes âgées de 18 à 40 ans, ayant accouché en France en 2011. Le sang du cordon ombilical a également été analysé.
Treize métaux lourds étaient recherchés : aluminium, antimoine, arsenic, cadmium, césium, chrome, cobalt, étain, mercure, nickel, plomb, uranium, vanadium.
A l’exception de l’uranium, les douze autres métaux ont été trouvés présents. Plomb et arsenic étant présents chez 100% des femmes testées. Toutefois leurs taux étaient en baisse par rapport aux différentes études menées précédemment en France. Le mercure a été, lui, trouvé, chez 91% des femmes. Selon les auteurs de l’étude, les taux de mercure et d’arsenic seraient plus élevés chez les femmes françaises que celles des autres pays européens. Une différence qui s’expliquerait par des habitudes de consommation différentes et notamment la forte consommation, en France, de produits de la mer.
Toujours selon les auteurs de l’étude, le tabac et l’alimentation constituent les principales causes d’imprégnation des métaux lourds. D’où l’importance de faire attention à ce que nous mangeons, en temps normal, mais encore davantage durant la grossesse.
Nathalie Mlekuz