Césarienne, épisiotomie, péridurale : l’évolution des maternités françaises

Comment accouche-t-on en France ?“ C’est le titre d’un article paru récemment dans le journal Le Monde (daté du 1er février 2018).

Epaulé par la Fédération Française des Réseaux de Santé en Périnatalité (FFRSP), le journal a passé au crible 519 maternités et observé les pratiques médicales de chacune d’entre-elles, notamment les taux de césarienne, d’épisiotomie (incision du périnée lors de la sortie du bébé) et de péridurales.

Premier constat global affligeant : le nombre de maternités françaises a été divisé par trois en trente ans. Et cela alors que dans l’appel au témoignage lancé par le journal, de nombreuses femmes expriment leur désir d’accoucher dans une structure “familiale“.

On compte actuellement en moyenne une sage-femme pour trois patientes. Si l’on souhaitait réellement privilégier les accouchements physiologiques, sans intervention médicale, il en faudrait une pour chaque patiente.

Dans ce contexte, la bonne nouvelle concerne la diminution par deux, en vingt ans, du recours à l’épisotomie, passant ainsi de 50,9% en 19998 à 20% en 2016. Si l’on a longtemps pensé que  l’épisiotomie préservait les déchirures et permettait d’éviter les problèmes tels que les descente d’organes ou l’incontinence anale, ce n’est plus le cas aujourd’hui. En 2005, une recommandation du Collège national des gynécologues et obstétriciens français visait le non dépassement du seuil de 30%. A l’heure actuelle, selon l’enquête du monde, 38 maternités dépassent toujours ce seuil (et parmi elles 43% appartiennent au secteur privé alors que les cliniques privées ne représentent que 25% des maternités en France).

Le taux de césarienne est également légèrement plus élevé dans le privé, 22,1% que dans le public, 19,5%. Le Monde cite notamment quatre maternités parisiennes (La Muette, Les Franciscaines, la clinique Lambert et Parly III) où le taux de césariennes est supérieur à 30%. A l’hôpital américain de Neuilly, il était de 51% en 2016.

C’est à Mayotte et en Guyane et, en métropole, en Franche-comté que l’on trouve les taux de médicalisation des plus bas.

Vous pouvez retrouver tous les chiffres, maternité par maternité, sur Le Monde.fr

Nathalie Mlekuz, enseignante de yoga prénatal à Kalari 7 et à Epidaure.

 

 

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