Yoga postnatal

Le yoga postnatal me parait aussi précieux que le yoga prénatal. Après la grande ouverture que constitue la naissance, les nombreux bouleversements psychiques et émotionnels liés à l’arrivée d’un tout petit, le yoga prénatal va permettre de retrouver une stabilité intérieure. C’est aussi un outil précieux (notamment le yoga nidrâ) pour faire face à la fatigue accumulée par les nuits hachées et apaiser les tensions héritées des mauvaises postures lors de l’allaitement ou du fait d’avoir souvent son bébé dans les bras. C’est un temps pour se mettre à l’écoute de ce qui se passe en soi. Une parenthèse précieuse et vivifiante.

un travail uniquement au sol

Le yoga postnatal peut être repris très vite après la naissance, comme l’écrit Bernadette de Gasquet dans son livre Mon corps après bébé, tout se joue (ou presque) avant six semaines (Marabout), ce temps qui suit la naissance est essentiel pour la rétractation de l’utérus et le replacement des organes. S’il serait totalement inconscient d’aller faire un jogging dans les premières semaines qui suivent l’accouchement, le travail proposé en yoga postnatal n’est, lui, vraiment pas du sport. Il se déroule uniquement au sol, les mouvements proposés sont très doux et le souffle joue un rôle essentiel.

Des cours donnés à domicile

Soucieuse d’offrir ces cours de yoga postnatal au plus de femmes possibles, j’ai pendant quelques temps proposé un cours collectif où les mamans pouvaient venir avec leur bébé. C’était sur le papier une bonne idée : il était plus facile pour les jeunes femmes de venir avec leur bébé plutôt que de parvenir à le faire garder, elles pouvaient aussi le nourrir si besoin, le consoler s’il pleurait. Mais cela s’est vraiment révélé à l’usage difficile à gérer, surtout lorsqu’il y avait plusieurs bébés. Certes, les mamans étaient heureuses de se retrouver lors de ce cours mais nous ne faisions au final pas beaucoup de yoga…

De fait je ne propose plus aujourd’hui que des cours de yoga postnatal à domicile. Ces cours présentent l’avantage de pouvoir s’intégrer facilement dans un emploi du temps accaparé par le rythme du tout petit. Je peux aussi, si le bébé pleure et a besoin d’être cajolé, faire le cours en le tenant dans mes bras. Le bébé reste ainsi dans ses repères et la maman peut bénéficier d’un temps vraiment pour elle, un temps où, pour une heure, elle peut ne penser qu’à elle. Ce qui est loin d’être un luxe !

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